• Histoire cauchemardesque

    Histoire cauchemardesque

     

    Une nuit noire glaçante et implacable éveille mes sens. J’ouvre lentement mes yeux encore endormis et fatigués. Je prends du temps à réaliser que je suis en vie, que je suis dans une situation importune et incompréhensible. Je me lèvre péniblement et regarde autour de moi,. Des arbres féroces et difformes environnés d’une brume macabre trouble ma vision nocturne. Je suis au milieu d’une forêt assez hostile et pas très rassurante. Mais que fais-je ici? Que s’est-t-il passé? J’essaye de reprendre mes esprits, d’être rationnelle. Mais une moiteur effrayante envahit mon être….je me rend compte que je ne sais plus qui je suis. Soudain l’angoisse surgit et je panique. Je tourne en rond, je réfléchis encore et encore, la mémoire me reviendra bien? J’ai bien un prénom? Un passé? Comment pourrais-je raisonner sérieusement au sein de cet endroit dérangeant et sinistre? Je décide calmement de me trouver une petite place confortable pour me réfugier en pensant qu’au petit matin a la lueur du jour je trouverai bien un chemin qui me mènera à une route ou un village. Et puis pourquoi ne pas dormir un peu? Peut-être que ma mémoire refera surface, j’ai peut être été victime d’un choc émotionnel? Je prends mon courage à deux mains et je m’enfuis plus profondément dans l’antre épaisse, feuillu et dense. Il règne un silence de plomb. Ne raisonnent que mes bruits de pas indécis et timides. La nébuleuse humide laisse échapper des odeurs fraiches d’herbage et de pin. Je pénètre de plus en plus dans la foret, la brume se densifie , les ténèbres m’enrobent et sont maitres de ce lieu. Les craquements de branches sous mes pieds retentissent comme un chant funeste de l’enfer. Lorsque soudain, je sursautai sauvagement. Le hululement d’un hibou m’effraya sensiblement. Il est près de moi, je le sens mais impossible de voir ne serait ce que l’ombre de l’animal. Finalement la forêt est habitée! Cela me rassurera. Je me sentis moins seule. «ã€€-tu m’as bien fait peur le hibou!!! » lui dis-je en souriant comme pour me libérer de cette petite frayeur. Mais après deux secondes de ce moment risible, je sentis une main ferme et d’une froideur glaciale se poser sur mon épaule délicate. De toute mes forces j’ai crié, mon sang n’a fait qu’un tour, ma respiration s’arrêta. Machinalement je me retournai énergiquement….et là….une stupeur effroyable parcouru mon âme. Devant moi, ne se trouvait personne, c’était le néant total! Pourtant je n’ ai pas rêvé j’ai bien senti cette main monstrueuse empoigner mon épaule? Je ne réfléchis pas plus longtemps et je reprends ma quête comme pour fuir cette calamité cette étrangeté. Je cours, je détale à toutes vitesses lorsque je glisse et tombe à terre violement. Mes mains touchent une sorte de liquide visqueux, pensant que c’est de la boue, je prends un mouchoir de ma poche pour m’essuyer et avec effroi je constate que c’est du sang et qu’il est encore chaud. Mais que diable se passe-t-il dans cette foret? Je suis entourée, cernée de ce fluide humide et sanglant, j’en crois pas mes yeux tellement la flaque est conséquente! Ma peur ne s’arrête pas là…non loin de moi, j’entends un grognement antinaturel et horrifiant. Les oiseaux perchés de la nuit s’enfuient des arbres à toute vitesse. La brume se dissipe peu à peu, il va se passer quelque chose. Mais une chose terrifiante que la nature elle-même redoute. Figée et paralysée par la peur, je n’ose pas bouger un doigt. Depuis la terre ensanglantée, je vois jaillir une tête, puis un tronc et des jambes. Un être ou plutôt un revenant s’en échappe. Il a les yeux rouges vifs et étincelants, des lambeaux de chair putrides s’effritent de son corps tordu et repoussant. Une odeur de mort atroce se détache de lui. Il marche vers moi, le regard affamé , la bouche béante et coulante de bave. Il se mit a grogner de plus en plus fort qu’il s’approchait de moi. Ma peur me tétanise, mes muscles ne réagissent plus. La créature grogne de plus belle elle est a cinq centimètres de mon visage apeuré. Des larmes coulent le long de mes joues, je sens que c’est la fin pour ma vie. La bête attrape mon cou de sa main gigantesque, moite et vérolé. Serre de plus belle ma gorge nouée d’épouvante comme pour la briser puis ouvre sa bouche pétrifiante dévoilant ses dents pointues et acérées pour me mordre avec gloutonnerie. Cette dernière vision de ma vie m’a fait sortir un crie de frayeur strident. Je criai, je criai encore et toujours lorsque soudain, j’ouvris mes yeux. Je suis en sueur , la respiration haletante et les yeux exorbitants. Je viens de faire un cauchemar. Quoiqu’il en soit, mes chers lecteurs, soyez prudents les soirs de pleine lune en foret brumeuse, on ne sait jamais ce qu’il pourrait arriver! Ha ha ha ha !!!!

     

    Loëtiga


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